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2/10/2018
Les ''Broussards'' prennent leur retraite: ils quittent Jambes
Le Père Adrien Rion et le Père Jean Beckers sont de ''jeunes'' retraités. Alertes octogénaires, ils viennent de quitter le doyenné de Jambes dans lequel, depuis plusieurs années, ils étaient très investis pour vivre des jours plus paisibles à Embourg, dans la demeure que les Scheutistes mettent à la disposition des pères et frères plus âgés. Deux ''broussards'' qui ont les yeux qui brillent lorsqu'ils parlent du Congo mais pas seulement. Ces dernières années dans les paroisses de Jambes et environs, dans les homes ont été tellement riches. Ils sont intarissables.
De sacrés aventuriers ces pères scheutistes! Ils ont passé plus de temps en Afrique qu'en Belgique, leur pays. ''Je suis allé dans trois pays: au Zaïre, en RDC et au Congo'' annonce non sans humour le Père Adrien Rion (à gauche sur la photo). L'Afrique dont il garde, une certaine nostalgie. ''Aujourd'hui, dit-il fataliste, c'est la Belgique qui est devenue terre de mission et le travail y est plus difficile que celui que nous avons mené en Afrique.'' Le Père Jean Beckers tempère: ''En Belgique, les routes sont bonnes comme les hôpitaux, les écoles....''
Ces pères étaient, justement comme prêtres missionnaires, devenus des motards avertis! ''J'ai fait l'équivalent d'un tour du monde avec ma moto, confie le Père Rion. J'avais une 250 de l'armée américaine. Elle était nerveuse, fallait pas faire le fou!'' Le Père Beckers avait fait lui aussi du 2 roues son mode de déplacement préféré. Et quand la piste était trop mauvaise pour rejoindre les villages et que la moto ne passait pas, restait le vélo et finalement, en dernier recours, les pieds! Le Père Beckers a vu sa vie de missionnaire facilitée lorsqu'il a eu, à disposition, une jeep. ''Et avec un treuil'' ajoute-t-il. Un équipement qui lui a permis de se sortir de bien des ornières!
Les souvenirs se bousculent chez ces aventuriers de la piste. Des débuts difficiles dans un pays qu'ils ne connaissent pas avec des habitudes, des coutumes différentes. Une langue qu'ils ne parlent pas. Le Père Beckers a gardé dans ses souvenirs, celui de Congolais qui le corrigeaient lorsqu'il faisait, en parlant, des erreurs. ''C'était fait avec tellement de gentillesse.'' Et de poursuivre: ''J'ai été tellement heureux. Le soir on se rassemblait avec les gens sous une paillote. Nous chantions, nous priions puis je lisais un extrait d'évangile. Pour moi, c'était là le paradis. Nous partagions un moment de convivialité. Les gens nous aimaient et nous les aimions.''

Là où on a besoin
En 1999, le Père Jean rentrait en Belgique après avoir été chassé, par les militaires, durant l'un des nombreux conflits dans le pays. ''J'ai tout perdu. Je suis parti juste avec une sacoche.'' Un choc tellement violent qu'il faudra plusieurs mois au religieux pour dépasser l'obstacle et reprendre sa vie de prêtre au service d'une paroisse. C'est ainsi que le père est arrivé dans le diocèse. Il était très apprécié dans les différentes maisons de retraite de Jambes: il rencontrait les pensionnaires, les écoutait, célébrait la messe pour eux. Il a aussi été en paroisses: Lustin, Crupet... Il était là où on avait besoin de lui. Le Père Adrien a lui aussi retrouvé la vie de paroisse après avoir connu des soucis de santé. Lui, il a exercé son ministère à Jambes-Montagne. Son sourire est toujours aussi rayonnant. ''Ce doyenné de Jambes a été un cadeau.''
Ils ont dit au revoir à l'Afrique, un véritable déchirement chez l'un comme chez l'autre. Les ''Broussards'' ou encore ''Les Pères du Chemin'' viennent de vivre un nouveau déchirement en quittant les fidèles de Jambes.
Depuis la rentrée, ils vivent à Embourg dans une maison scheutiste. Un lieu habité par des frères, des pères qui, comme eux, ont sillonné le monde pour faire connaître, partager la Bonne Nouvelle. En voilà des souvenirs à partager. La semaine dernière, ils étaient de retour à Jambes. Ils ont partagé une nouvelle fois, aux Sauverdias, le repas avec leurs confrères. Les Sauverdias, un centre d'accueil qui ouvre ses portes de la rue de Dave aux plus défavorisés. Ce lieu très convivial leur permet 7 jours sur 7, 365 jours sur 365 de prendre un repas chaud. Un lieu que les prêtres jambois ont l'habitude de fréquenter. Après le café chacun a repris sa route sans oublier, bien sûr, de se souhaiter le meilleur.
C.B.
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