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12/12/2020
L'évêque et le conseil épiscopal lancent un appel à la bienveillance
Réunis ce vendredi en conseil épiscopal, Mgr Warin et ses plus proches collaborateurs ont tenu, dans un communiqué, à réagir au léger assouplissement, à partir de ce dimanche, des mesures qui, suite à cette crise sanitaire, touchent le culte. Quinze personnes, dans le respect des normes, peuvent y assister. C'est un appel à la bienveillance qui est lancé. Extrait: ''La fête de Noël, que chaque dimanche de l'Avent prépare, qui sera célébrée le 25 décembre et qui rayonnera dans toutes les semaines qui suivront, la fête de Noël ne peut être synonyme de division et de rancœur.''
Chers diocésains,

Les autorités de notre pays ont pris récemment des mesures qui concernent l'exercice du culte. Après l'avoir ignoré de nombreuses semaines, elles ont abordé cette problématique en permettant désormais des célébrations cultuelles avec un nombre maximal de participants fixé à 15 personnes (enfants de moins de 12 ans et les célébrants non compris). Il s'agit d'un simple élargissement des mesures actuellement permises pour les seules funérailles à l'ensemble des autres célébrations chrétiennes.
Sous réserve d'éventuelles modifications ultérieures, les évêques de Belgique ont publié des recommandations, dans un communiqué paru hier 10 décembre (cf. www.cathobel.be).
Mgr Pierre Warin, évêque de Namur, a recueilli aujourd'hui, en conseil épiscopal, l'avis de ses proches collaborateurs et souhaite partager aux diocésains ce qui suit, sollicité, à raison, par de nombreux fidèles et acteurs pastoraux du diocèse.

1. Notre première pensée se tourne vers les malades et leurs familles, les soignants engagés dans un combat vital contre une maladie sournoise. Que personne ne s'y trompe : la situation sanitaire demeure très grave et critique. Des décisions imprudentes, des choix inconsidérés risqueraient d'avoir des conséquences dramatiques. Soyons solidaires d'un même engagement à agir avec prudence, sens du bien commun et modération réfléchie.

2. En ces temps difficiles de pandémie et de mesures délicates, un appel doit être fait à la bienveillance : aucune solution n'est simple, aucune décision n'est facile à prendre, et les avis divergents, les sensibilités et les points de vue nombreux ne peuvent prendre le pas sur une bienveillance fondamentale. Les évêques ont cherché à faire entendre leur voix et à dialoguer avec les autorités du pays, les acteurs pastoraux locaux sont appelés à faire des choix difficiles, les fidèles font entendre leurs souffrances et leur désir de célébration. Que tous soient remerciés pour leurs efforts et leur engagement à la bienveillance mutuelle.

3. Les fidèles catholiques et leurs prêtres souffrent de l'impossibilité de vivre leur foi en communauté réunie, nourris par les sacrements, et surtout par l'eucharistie, source et sommet de la vie chrétienne. D'autres expressions de la foi sont possibles et mises en œuvre avec beaucoup de créativité. Mais les attentes spirituelles du peuple de Dieu sont grandes. Tous nos efforts doivent s'unir pour y répondre au mieux, dans les circonstances actuelles. L'évêque de Namur et son conseil se sentent proches des fidèles et de leurs pasteurs, et leur adressent le témoignage de leur soutien et de leur communion chaleureuse.

4. Quelles solutions adopter concrètement, en paroisse, pour les célébrations de semaine, dominicales et de Noël, en appliquant ces nouvelles mesures gouvernementales (15 personnes maximum, 1 personne par 10 m2) ? Les situations sont très différentes selon les lieux, ce qu'ignorent les mesures fixées. Mgr l'évêque et son conseil ne peuvent donc donner des consignes identiques pour l'ensemble des paroisses et communautés catholiques du diocèse. Ils laissent l'appréciation des décisions à prendre aux acteurs locaux qui, bien informés et ayant recueilli l'avis de leurs communautés, choisiront les formules les meilleures.
En respectant strictement les mesures sanitaires désormais bien connues, certains opteront pour une formule ou pour une autre :
- multiplier les célébrations, là où c'est possible, pour permettre à un maximum de personnes d'y participer ;
- étaler les célébrations dominicales ou de Noël dans le temps : sur le week-end pour les messes dominicales, le samedi et le dimanche aussi pour la fête de Noël du vendredi 25 décembre ;
- célébrer l'eucharistie ou un autre office avec la jauge fixée, assurant une limite, avec humanité : on sait qu'il est difficile, et parfois choquant, d'exclure des personnes ;
- célébrer sur inscription préalable ;
- célébrer sur invitation personnelle ou représentative ;
- ne pas reprendre les célébrations eucharistiques ;
- continuer la diffusion de messes par les moyens modernes de communication ;
- encourager à participer, à distance, par la télévision ou internet, à la messe de Noël que célébrera Mgr l'évêque, le jeudi 24 décembre à 17h00, retransmise par les télévisions régionales du diocèse ;
- proposer, à Noël, de brèves célébrations non-eucharistiques devant la crèche pour des groupes successifs de 15 personnes maximum, et proposer aux participants d'y communier au Corps du Christ ;
- ...
Chacune de ces formules a ses avantages et ses inconvénients. Avec sagesse et confiance, que chaque baptisé accueille, dans une bienveillance sereine, la formule qui lui sera proposée là où il vit.

5. Un risque existe, et il est grand : que l'accueil de ces choix et décisions difficiles n'entraîne de la division et des tensions, entre fidèles, entre acteurs pastoraux, entre mécontents et satisfaits, entre privilégiés et délaissés, avec de l'amertume et du ressentiment. Cela ne peut advenir : la fête de Noël, que chaque dimanche de l'Avent prépare, qui sera célébrée le 25 décembre et qui rayonnera dans toutes les semaines qui suivront, la fête de Noël ne peut être synonyme de division et de rancœur. Dans la nuit de Noël retentira une voix angélique : ''Paix sur la terre aux hommes de bonne volonté''. Le peuple de Dieu, Corps du Christ, ne peut être divisé, en ces jours lumineux. Merci à tous les diocésains d'œuvrer, chacun dans sa mission et sa vocation, en famille et en paroisse, dans l'esprit de l'enfant de Bethléem, le Prince de la Paix, l'Emmanuel, Dieu-avec-nous en toutes circonstances.

6. Des jours meilleurs viendront : les célébrations reprendront. Nous aurons traversé, avec toute la société, une longue épreuve, et un Noël très particulier. Un prêtre espagnol a reçu, récemment, un coup de fil du pape François, qui le remerciait d'avoir rédigé ces quelques lignes poétiques : ''Il n’y aura pas de Noël ? Bien sûr qu’il y en aura un ! Plus silencieux et plus profond, plus semblable au premier Noël, quand Jésus est né, sans beaucoup de lumières sur la terre, mais avec l’étoile de Bethléem, les routes clignotantes de la vie dans son immensité''.

À chacun et chacune, bon temps d'Avent et bonne préparation, dans la sérénité, d'un Noël célébré autrement.

Mgr Pierre Warin et son conseil épiscopal

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