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30/10/2018
Théo Mertens, compositeur, interprète et animateur sur RCF
Ecrire des textes qui donneront naissance à un spectacle, des chansons pour les plus jeunes - mais pas uniquement -, jouer non pas d'un mais de plusieurs instruments, se produire sur scène pour des enfants et des adultes ... Theo Mertens a plus d'un talent dans sa besace. Compositeur-interprète avec une préférence plus que marquée pour l'écriture de chansons catholiques, il est encore heureux comme un poisson dans l'eau lorsqu'il peut passer du temps en studio. Depuis la rentrée, il est comblé. Théo Mertens a rejoint l'équipe de RCF Sud-Belgique où il assure la technique mais aussi l'animation d'antenne. Son sourire, sa bonne humeur, sa joie de vivre courent sur les ondes jusqu'à venir vous titiller les oreilles.
''La boucle est bouclée'' lance Théo Mertens. ''Quand j'étais gamin, je ne regardais pas la télévision, j'écoutais la radio. Ma mère m'a raconté qu'à 5 ans, je restais des heures la tête collée au poste de radio. Le monde pouvait s'écrouler, je ne bougeais pas!'' Les années ont passé, le petit Théo a bien grandi. Et depuis la rentrée, Théo Mertens est ... ''dans la radio!'' Il vit son rêve en animant chaque jour l'antenne de RCF Sud-Belgique. Un auditeur un rien grognon ne résisterait pas à sa bonne humeur! En même temps que l'animation, il assure la technique. Et il adore cela. ''Je regrette lorsque le vendredi soir arrive...'' ajoute-t-il.

Un CV long comme ça!
Ce n'est là qu'une facette du savoir-faire de Théo Mertens: il est une voix qui chante mais aussi une plume.
Théo Mertens peut, non pas dresser un bilan, ce serait prématuré, mais regarder avec satisfaction sa carrière. Une carrière au service des jeunes mais pas seulement, de la musique et des textes nourris le plus souvent de sa foi et de ses rencontres.
Originaire du Limbourg, c'est à Liège qu'il a grandi. Et c'est là qu'il a composé ses premiers textes. Théo Mertens, alerte sexagénaire: ''J'ai toujours voulu travailler avec les jeunes.'' Les patronné(e)s ont d'ailleurs été son premier public. Cela fait plus de 50 ans qu'il compose des chansons pour les mouvements de jeunesse. C'est un ami qui lui a mis le pied à l'étrier en lui demandant d'écrire des chansons qui seraient chantées lors d'une messe du Patro. Cet ami n'avait trouvé, dans le répertoire habituel, aucun chant qui puisse lui convenir mais surtout satisfaire l'oreille des jeunes. Théo Mertens a relevé le défi. On connait la suite: la machine à composer des chansons était lancée.

L'anglais... en chantant
La famille du jeune compositeur était, elle, nettement moins enthousiaste! Ecrire des chansons, ce n'est pas un métier.... s'entend-il dire. C'est ainsi que Théo se forme pour enseigner les langues germaniques. Et quand il se présente, pour la première fois, devant une classe c'est avec la guitare autour du cou. Ses élèves apprennent la langue de Shakespeare en chantant! ''Dernièrement, j'ai rencontré un ancien élève qui, 50 ans après, se souvenait toujours de mon cours d'anglais et de chansons apprises alors qu'il était en rhéto.'' Il enseigne à Bruxelles et compose des chansons tout en assurant lui-même les enregistrements. Un autodidacte. ''Je suis un véritable rat de studio'' lance, entre deux éclats de rire, Théo Mertens. Un studio qu'il a installé chez lui et qu'il veut performant: ''Il est full numérique'' ajoute-t-il avec une pointe de satisfaction dans la voix.
Ecrire des chansons, les enregistrer, c'est bien. Les chanter, sur scène mais aussi dans les églises... tout en s'accompagnant c'est bien sûr encore mieux. Après la guitare, il apprend à jouer d'autres instruments. Lesquels? La mandoline, les percussions, la basse... La liste est tellement longue! ''Ma voiture ne rentre pas dans le garage qui est rempli par mes instruments!'' Des instruments qu'il ramène de ses nombreux voyages. Il chante partout, chez nous, mais aussi à travers le monde. Tout en reconnaissant une émotion particulière lorsqu'il chante à Lourdes. Emotion provoquée par les lieux bien sûr mais aussi par le public à qui il s'adresse.

Le pâtissier des mots
Dans 80% des cas, Théo Mertens travaille sur commande. Loin d'être bloqué par ce carcan, la commande le motive. ''Elle me provoque de l'adrénaline.'' Mais de l'adrénaline positive. ''Je suis comme un pâtissier. Quand on lui commande un gâteau, il doit savoir à combien de gourmands son gâteau est destiné, s'il faut préférer la crème fraîche à la crème pâtissière... Je dois connaitre le public visé, je dois savoir s'il faut éviter certains mots... Quand je me mets en mode écriture, je pense en rimes et en vers. Pour mon petit-fils, j'ai écrit une chanson sur mon grand-père qui avait fait la guerre 14-18.''
En relisant les textes écrits alors qu'il avait 20 ans, Théo Mertens est bien peu indulgent...
Dieu, Jésus, la religion ont toujours et continuent à inspirer Théo. Ses albums ont pour titre ''Chemins de psaumes'', ''Celle que Dieu préfère'', ''Paul de Tarse''... Il a ainsi écrit énormément pour la catéchèse. Mais comment écrit-on une chanson? La réponse fuse: ''En utilisant des mots que les gens peuvent visualiser, des mots simples de tous les jours. Dans une chanson, un mot doit tout dire. Je n'ai pas 400 pages comme si j'écrivais un livre.''
Avec les enfants d'une école de Waterloo, il a composé une chanson sur la ville et pas rien que sur la butte et son lion! Il a travaillé avec les enfants d'une école de Neufchâteau cette fois. Au centre de leurs préoccupations: la défense de la nature. La première partie a été écrite chez nous, la seconde au Burkina Faso avec des élèves africains. Le thème: une cigogne noire repérée dans la forêt d'Anlier où elle avait été équipée d'une balise et qui avait volé, une fois l'hiver venu, jusqu'à un village du Burkina. Il a aussi écrit sur l'eau: l'eau gaspillée chez nous et tellement rare ailleurs dans le monde. On lui doit encore les chants qui ont accompagné les campagnes de Missio.

''J'en ai des frissons''
Internet a donné un nouveau souffle à ses créations. Ses chansons n'ont pas de frontières. Elles sont interprétées au lycée français de Séoul ou encore de Kyto. On chante encore ses chansons à San Francisco, à la Martinique...
Théo Mertens en a composé des textes, et ce n'est pas terminé. Un compositeur qui ne jette pas qu'une oreille distraite à ce qui s'écoute, à ce qui s'écrit, à ce qui se chante autour de lui. Et il y a un texte qui le bouleverse. ''La chanson ''Ils s'aiment'' de Daniel Lavoie me donne des frissons. J'ai les poils, sur les bras, qui se dressent.''
Au terme d'artistes, Théo Mertens préfère celui d'artisan. ''C'est intéressant pour l'égo de la personne et cela permet de garder les pieds sur terre....''
Christine Bolinne
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